Q&A : Zoë Vernon à Jackson Hole pour le Kings & Queens Of Corbets 2020

Nous avons retrouvé Zoë Vernon, une amie de Smartwool et compétitrice du Kings and Queens of Corbets, pour obtenir un aperçu exclusif sur sa passion pour le snowboarding et son expérience de la compétition.

Parlez-nous un peu de vous.J’ai 28 ans. Je suis née à Bellingham dans l’État de Washington. Après avoir obtenu mes unités de valeur d’enseignement secondaire avant les vacances d’hiver de ma dernière année, je suis partie m’installer à Glacier, dans l’État de Washington, pour pouvoir faire du snowboarding tous les jours. C’est là que je vis depuis. J’ai acheté une maison il y a près de quatre ans et on peut dire que mon nid est maintenant bien établi dans le Nord-Ouest Pacifique. Récemment, j’ai un peu changé de trajectoire. J’ai acheté un traîneau et fait quelques films, ça a été très amusant. Dans le Nord-Ouest, il y a aussi quelques parcours de slalom à virages relevés où j’adore aller avec mes amis. J’aime aussi faire du patinage, du VTT, dessiner, partir à la cueillette de champignons et travailler sur ma maison.

Comment vous êtes-vous lancée dans le snowboarding et qu’est-ce qui vous a fait tomber amoureuse de cette discipline ?Dans le pays où j’ai grandi, tous les élèves de 10/11 ans avaient droit à un passe gratuit pour le mont Baker. C’est à cette occasion que je me suis mise au snowboarding, mon père ayant profité de cette offre pour m’acheter une planche Salomon avec un ours dessus.

En famille, nous n’y montions que rarement, mais l’année suivante j’étais assez grande pour prendre le ski-bus et comme quelques-uns de mes amis un peu plus âgés que moi le prenaient, c’est ce que je faisais aussi. Et pour une gamine de 12 ans, c’était quelque chose de cool, un sentiment d’indépendance. Je me souviens même du jour où je suis réellement tombée amoureuse du shredding.

Pendant ma première saison, je prenais des cours en groupe, mais un jour, il s’est trouvé que j’étais la seule à être venue. Ce jour-là, c’était aussi un jour de poudreuse et mon moniteur voulait que l’on descende une piste appelée « le Canyon » pour travailler les virages. Le problème, c’est que je ne savais pas encore relier les virages. Il m’a emmenée sur cette piste et je n’arrêtais pas d’accumuler les gamelles dans la neige, c’était réellement frustrant. Je ne me souviens plus exactement de ce qu’il m’a dit, mais il m’a encouragée à continuer. Au bout du compte, j’ai fini par comprendre comment relier les virages dans la poudreuse. J’étais folle de joie, je n’avais encore jamais éprouvé une telle sensation. C’est depuis ce jour-là que je suis devenue accro.

Nous savons que vous aimez les parcours de slalom à virages relevés. En existe-t-il un sur lequel vous aimeriez entrer en compétition ?C’est vrai que j’adore les parcours Banked Slaloms ! Le LBS (Legendary Banked Slalom) m’est très cher et sera pour moi un moment fort. Mais le Blair Habinechts Last Ditch Effort arrive presque ex aequo. Il est construit par un groupe de bénévoles en une semaine. C’est un parcours qui devient de plus en plus rapide, intense et composé de sauts obligatoires et de virages qui soulèvent de grosses gerbes de poudreuse. C’est totalement épique.

Quel a été votre moment le plus mémorable jusqu’à présent en snowboarding? Mon meilleur moment en snowboarding... Voilà une question difficile. Mon expédition de snowboarding et de snowmobile dans l’Alaska au printemps dernier s’est avérée incroyablement instructive. Je ne me suis jamais trouvée entourée de montagnes de cette envergure. C’était très exaltant et j’ai hâte d’y retourner et de rider des lignes grandioses!

Il se dit sur la poudre que c’est votre première compétition sur le parcours du Corbets. Qu’est-ce qui vous a poussé à entrer dans cette compétition? Ouais, c’est ma première fois sur le Kings and Queens of Corbets. J’ai reçu une invitation de l’organisatrice, Jess McMillan, que je me devais d’accepter bien entendu ! Je crois bien que c’est Hana (Beaman) qui a donné mon nom à Jess lorsqu’elle lui a demandé si elle connaissait des snowbordeuses susceptibles de répondre aux attentes de cet événement. Donc, c’est Hana que je dois remercier pour cette superbe occasion.

Dites-nous comment cela s’est passé!C’est fini! Et ça a été laborieux. Je voulais vraiment bien plaquer mes sauts, puisque c’est le but du jeu, n’est-ce pas ? Mais c’était juste énorme, avec une réception relativement plate et de la neige très compacte. Donc, je n’ai pas pu réussi à m’en remettre, ça m’a complètement décontenancée pour le reste du parcours et j’ai continué à chuter à chaque saut. Mais bon, l’important c’est de participer. L’anxiété et le stress que je ressentais à l’idée des sauts étaient plutôt intenses, et je suis vraiment heureuse que ce soit terminé. Pour mon deuxième passage, je voulais simplement glisser tranquillement et m’amuser, ce que j’ai fait et c’était merveilleux.

Quelle a été pour vous la partie la plus difficile du Corbet?Pour moi, la section la plus difficile de ce parcours était le saut tout en bas du parc. Comme je ne suis pas une rideuse de parc (nous n’en n’avons d’ailleurs pas dans les montagnes de chez moi), je ne suis pas très à l’aise quand il faut atterrir sur une réception damée. S’il y a de la poudreuse de l’autre côté, j’atterris bien, mais si la réception est ferme, ça me fait flipper. En plus, ce tremplin présentait une inclinaison très oblique par rapport à la réception. J’ai été complètement désaxée.

La liste des rideuses sélectionnées pour le Corbet cette année est complète! Quel effet cela fait-il d’avoir une forte présence féminine dans cette compétition? Cette année, il y a eu beaucoup de rideuses très performantes qui ont vraiment bien plaqué leurs sauts. Je trouve que c’est très motivant de voir de plus en plus de femmes se donner à fond, quel que soit l’évènement. Les skieuses étaient absolument épatantes. Veronica Paulson s’est taillée une page dans l’histoire en étant la première femme à réussir un backflip au Corbet. Les snowboardeuses ont fait preuve d’une incroyable détermination tout au long de cette semaine qui a été vraiment géniale. Toutes ces femmes ne sont pas seulement super, ce sont aussi des êtres humains qu’il est vraiment agréable de côtoyer et d’apprendre à connaître.

Pourriez-vous résumer votre expérience du Corbet en trois mots ?Effrayant, exaltant et épique.

Qu’y-a-t-il d’autre à votre programme cette année?Je suis dans la chaîne des Tétons pendant une semaine et demie environ, puis je me rends à Nelson, BC, pour participer à la première compétition Crown freeride dans la poudreuse à Whitewater. Ensuite, j’espère revenir en sillonnant le Canada et faire un peu de traîneau et de shredding avant de rentrer chez moi à Baker. J’espère pouvoir faire un peu de tournage au printemps et peut-être me retrouver en Alaska si les étoiles me sont favorables. Il y a aussi quelques parcours de banked slalom que j’aimerais tenter, comme le Blair Habenicht Last Ditch Effort à Cristal et le Nate Chute à Whitefish.

Quel est votre équipement Smartwool favori et pourquoi?Mon équipement Smartwool favori en ce moment est la couche de base Merino 250 One Piece. Je la porte pratiquement tous les jours quand je vais faire du snowboarding. Elle est confortable, chaude et comporte un rabat très pratique lorsque le besoin s’en fait. Je la porte également en tant que tenue confortable pour rester à la maison.

Merci à Zoë pour avoir pris le temps de discuter un peu avec nous. Pour plus d’aventures hivernales, suivez @zoefloweee for more wintery adventures.

Merci à Alex Rupp and Jacqui Shaffer pour les photos.